Cet article s’appuie sur la formation reçue auprès de Vanessa Gasser dans le cadre de l’organisme de formation Animautopia.

Nous prenons aussi comme référence les informations du site : Une gamelle au top.

La nutrition de votre chat nécessite de connaître les fonctions des différents composants analytiques. Comprendre leurs apports et églement connaître les taux recommandés. Cela afin de choisir une alimentation de qualité pour votre animal.

nutrition et composants analytiques

Les besoins énergétiques de votre chat

Ses besoins vont dépendre de plusieurs facteurs dont son poids, sa race, son mode de vie (vie à l’intérieur exclusivement, à ‘extérieur), son tempérament (calme vs. actif),…

En fonction des informations recueillies via le simuateur de Une gamelle au top, le besoin énergétique de votre chat s’exprimera en nombre de kcal /jour.

Consécutivement sa nourriture doit couvrir ses besoins. Pour cela, il est important de connaître leur apport énergétique. Et pour ce faire, d’analyser leurs composants analytiques.

Pourquoi utiliser la matière sèche comme indicateur dans l’analyse nutritionnelle ?

La matière sèche (MS) est ce que l’on obtient lorsqu’on retire l’eau d’un produit. Hormis ses propriétés d’hydratation, l’eau ne nourrit pas. En nutrition, il est donc très important de connaître le pourcentage de matière sèche d’un aliment lors des analyses nutritionnelles.

Calculer les différents pourcentages des composants analytiques sur matière sèche (MS) s’avère intéressant à double titre :

  • Connaître la proportion réelle de protéines, lipides, calcium, etc… qui sont ingérés ;
  • Comparer des produits ayant une forte différence d’humidité entre eux.

Le calcul de la matière sèche

La seule condition est de connaître le taux d’humidité du produit :

Matière Sèche = (Matière Brute * 100) / (100 – % d’humidité)

Les composants analytiques : fonctions et recommandations

Précaution préalable

Les taux recommandés qui sont exposés ici valent pour des chats en bonne santé qui ne présentent pas de pathologie. 

Si votre animal souffre d’une insuffisance rénale, de diabète, d’hyperthyroïdie, de calcul urinaires, …les taux recommandés diffèrent et sont alors spécifiques à la pathologie rencontrée.

Par ailleurs, les valeurs présentées dans cet article valent uniquement pour les croquettes. Il s’agit en effet de l’aliment le plus souvent utilisé dans l’alimentation du chat.

 

Les protéines

Elles assurent de nombreuses fonctions vitales. Elles sont les principaux constituants structurels des organes et des tissus de l’organisme (peau, pelage, ongles, muscles, cartilage, tendons, ligaments et les protéines sanguines).  Les enzymes, certaines hormones (par exemple, l’insuline) et les anticorps en font également parties.

Une fois digérées dans le tube digestif, elles libèrent les acides aminés.

Recommandations

Pas de maximum en matière de taux.

 

Les lipides ou matières grasses

Les lipides sont indispensables pour les chats. Ceux-ci fournissent des acides gras essentiels qui ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme. Les lipides, et surtout les acides gras insaturés, sont les constituants majeurs des membranes cellulaires et des cellules du système nerveux.

Les lipides sont également une source d’énergie importante. Ils participent donc à la couverture des besoins en énergie. Les acides gras essentiels sont les acides gras oméga 6 (acide linoléique) et oméga 3 (acide alpha-linolénique).

Recommandations

Un minimum de 9% de lipides sur matière sèche est recommandé mais, comme le chat les digère et les tolère très bien, un niveau de matières grasses plus élevé sera mieux approprié pour un chat mince et actif.

 

Le rapport omégas 6 / omégas 3

Le rapport entre les omégas 6 et omégas 3 est très important car un déséquilibre entre ces deux types d’acides gras peut être néfaste. Par exemple, les oméga 6 consommés en excès empêchent les oméga 3 d’exercer leur effet bénéfique. Ils ont un effet anti-inflammatoire lorsque le ratio oméga 6/oméga 3 est adéquat.

Recommandations

Ce rapport doit être en dessous de 5 comme le conseille l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) et les vétérinaires nutritionnistes.

 

La cellulose brute ou fibres

Les fibres insolubles (comme la cellulose) stimulent le transit, tandis que les fibres solubles favorisent le maintien d’une flore intestinale bénéfique.

Trop de fibres brutes n’est pas forcément une bonne chose. Le transit est trop accéléré, les aliments sont moins bien assimilés, et la digestion est moins efficace. A terme, cela risque de nous faire de belles diarrhées ou des inflammations du système digestif. Mieux vaut ainsi éviter les aliments trop riches en fibres brutes (sauf cas particulier).

A contrario, une absence ou insuffisance de fibres brutes dans la ration peut aboutir à des selles plus rares et surtout beaucoup trop dures. La digestion est ralentie, le transit digestif n’est pas assez stimulé et les selles stagnent dans le côlon : on parle alors de constipation.

Recommandations

La quantité minimale de fibres brutes (cellulose brute) se situe entre 1 et 5%. Cela permet d’assurer un bon transit digestif et de maintenir une bonne hygiène intestinale.

 

 Le taux de cendres

Ce terme est appelé encore matières inorganiques. Il décrit la quantité de minéraux présents dans l’aliment. Leur combustion produit des cendres d’où la dénomination employée. Les minéraux constituant les cendres sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Des macro-éléments : calcium, phosphore, potassium, sodium, magnésium…). Les oligo-éléments sont également présents mais en quantités très faibles. Ils représentent quelques mg/kg mais ils sont indispensables au fonctionnement de l’organisme (fer, zinc, manganèse, cuivre, iode, sélénium…).

Recommandations

On cherche à obtenir dans les croquettes un taux inférieur à 8%.

Les glucides

On peut classer les glucides en deux branches :

Les glucides simples et les glucides complexes, selon le nombre de particules élémentaires qui les constituent.

  • Les glucides digestiblessont valorisés par l’organisme qui en tire de l’énergie rapidement utilisable sous forme de glucose.
  • Les glucides non digestiblessont davantage connus sous le nom de fibres. Elles sont divisées en deux catégories : les fibres solubles (prébiotiques) et les fibres insolubles (celluloses).

Recommandations

  • Entre 20 et 25 % : taux de glucides normal, croquettes de bonne qualité ;
  • Entre 25 et 30 % :taux de glucides un peu élevé, croquettes de qualité moyenne ;
  • Supérieur à 30 % :taux de glucides trop élevé, croquettes de mauvaise qualité.

Calcul du taux de glucides

À ce jour, la réglementation n’impose pas aux fabricants d’afficher le taux de glucides à côté de celui des protéines et des lipides. Seule une petite partie des glucides (la cellulose brute) est indiquée sur l’étiquetage comme le précise le règlement CE 767/2009 du 13 juillet 2009.

Pour calculer le taux de glucides appelé l’Extractif Non Azoté (ENA), il s’agit d’appliquer la formule suivante :

Taux de glucides = 100 – (tx de protéines + tx de matières grasses tx de fibres + tx de cendres + tx l’humidité)

nutrition et composants analytiques

Le calcium

Il participe au développement osseux.

Recommandations

Pour un chat en bonne santé, il est recommandé un taux de calcium entre 1,2 et 2 %.

 

 Le phosphore

C’est un minéral crucial pour l’organisme. D’autre part, le phosphore concourt à plus de fonctions métaboliques que tout autre minéral : formation osseuse, métabolisme énergétique, intégrité des membranes.

Mais à partir d’une certaine quantité de phosphore, les études de Böswald (2018) et de Dobenecker (2018) ont démontré que les aliments trop riches en phosphore digestibles entraînent des conséquences néfastes sur le fonctionnement rénal.

Recommandations

Les croquettes ne doivent pas dépasser 1,1% maximum de phosphore pour un chat adulte en bonne santé. Et ayant moins de 0,8% de phosphore pour un chat sénior.

 

Le ratio Calcium / Phosphore

Il est essentiel pour la santé de l’animal de respecter non seulement les quantités de calcium et de phosphore nécessaires pour son développement, mais aussi le rapport entre les deux éléments.

Recommandations

1 à 2, pas en dessous de 1.

 Le rapport protido-phosphorique (RPP)

Il est un indicateur qui permet d’obtenir une estimation de la qualité des protéines utilisées.

Si l’on ne s’intéresse qu’au pourcentage de protéines pour choisir un paquet de croquettes, on passe à côté d’un aspect essentiel : la qualité des protéines constituant le produit. Pourtant, la qualité des protéines est tout aussi essentielle que leur quantité. Il existe ainsi des protéines animales et des protéines végétales.

Le rapport protido-phosphorique constitue donc un indicateur bien utile au choix d’une alimentation de qualité pour son animal par l’estimation de la qualité des protéines utilisées.

Recommandations

  • Inférieur à 25  : mauvaise qualité des protéines
  • Entre 25 et 35 : qualité des protéines incertaine
  • Supérieur à 35 : bonne qualité des protéines

(Un RPP de 30 est suffisant pour une alimentation junior).

 

 Le rapport protido-calorique (RPC)

C’est un outil utile pour calculer la quantité réelle de protéines ingérées.

La quantité de protéines absorbée par ou un chat est fonction de son besoin énergétique.

Le rapport protido-calorique évalue la concentration en protéines d’un aliment par rapport aux calories qu’il apporte. C’est la seule méthode de calcul permettant de connaitre avec précision la quantité de protéines ingérées lors d’un repas. La notion de RPC est très importante pour choisir une alimentation en fonction des besoins de votre animal.

 Recommandations

Stade de vie Entier ET actif Stérilisé OU sédentaire Stérilisé ET sédentaire
Chaton 85 100 118
Adulte 75 88 104
Senior 80 94 111

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